Comment nourrir son cerveau en omega 3 et soigner son coeur naturellement ?

Comment nourrir son cerveau en omega 3 et soigner son coeur naturellement ?

Le cerveau est un organe qui consomme dix fois plus d’énergie que les autres et pour cause, c’est lui qui est aux commandes de la machine humaine ! Ainsi, pour construire et garder un cerveau en forme le plus longtemps possible, il est important de satisfaire ses besoins en nutriments essentiels. Cerveau et coeur étant étroitement liés: nourrir son cerveau correctement peut aussi permettre de soigner son coeur naturellement. Plus de détails….

Le cerveau, un organe qui a besoin de « bon gras »

cerveau bon gras

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le cerveau est l’organe le plus gras du corps humain. Donc pour fonctionner correctement, il a besoin de “bon gras”. Mais qu’est-ce qu’un bon gras ? Il s’agit d’acides gras dits insaturés tels que les oméga-3 présents en quantités très importantes dans le cerveau. Ces derniers constituent les membranes de ses cellules, autrement dit nos neurones ! Les acides gras essentiels sont donc indispensables à notre bon fonctionnement et puisque le corps n’est pas capable de les synthétiser par lui-même, une alimentation riche en oméga-3 est nécessaire.

Les bienfaits des omega 3 pour le cerveau et le coeur

C’est en étudiant les Inuits du Groenland il y a de nombreuses années que les chercheurs ont compris les bienfaits des oméga-3. Il s’est révélé que ces populations de l’Arctique au climat polaire étaient beaucoup moins touchées que d’autres par les maladies de coeur. En effet, comme leur alimentation est riche en graisse de baleine, de phoque et de saumon, les chercheurs en ont conclu que les acides gras oméga-3 particulièrement présents dans ces aliments permettaient de prévenir des maladies cardiovasculaires. Ainsi, les recherches se poursuivent dans ce sens et il est désormais prouvé qu’un apport satisfaisant en oméga-3 aide à diminuer les risques de certaines maladies neurodégénératives du cerveau comme Alzheimer, de prévenir des troubles cardiaques et des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC).

 

Ainsi, l’American Heart Association (association américaine référente en matière de maladies cardiovasculaires et de prévention des risques dans ce domaine) suggère même d’adopter une alimentation particulièrement riche en oméga-3 à la suite d’une crise ou d’un épisode cardiaque pour réduire les risques de récidives, une façon intéressante de soigner son coeur naturellement. Les bienfaits des oméga-3 s’étendent également aux performances cognitives pour gagner en concentration et en mémoire.
De plus, une alimentation pauvre en oméga-3 au cours de la grossesse, période cruciale dans l’élaboration du cerveau pour le bébé, peut en altérer son développement et son bon fonctionnement.
Puisque notre cerveau est le lien direct avec notre intelligence et notre bien-être, il ne doit pas être négligé et nous devons le préserver toute notre vie. Mais comment lui apporter suffisamment d’oméga-3 dans notre simple alimentation ?

Nourrir mon cerveau en oméga 3

Les oméga-3 se trouvent essentiellement dans les poissons gras (saumon, sardine, hareng, thon ou encore maquereau) et les huiles de certaines plantes (huile de lin ou huile de colza par exemple). Donc ll est tout à fait simple d’adapter son alimentation en cuisinant par exemple 1 à 2 fois par semaine du poisson gras et en remplaçant ses vinaigrettes par des huiles recommandées. Vous pouvez également ajouter des noix et graines dans vos salades, celles-ci sont très bénéfiques pour la santé. À noter que certains légumes à feuilles vertes foncées en contiennent également tels que les épinards ou encore la mâche.

Retrouvez ci-dessous un tableau récapitulatif des différents types d’aliments et leurs teneurs en oméga-3 classés par ordre croissant :

Types d’aliments (pour 100g)

TAUX ALA (en grammes)

Graisses et huiles
de 0,86 à 54,2
Noix et graines
de 0,79 à 7,49
Légumineuses
de 0,16 à 0,93
Légumes (feuilles vertes foncées)
de 0,13 à 0,40
Céréales
de 0,11 à 0,34

Types d’aliments (pour 100g)

TAUX EPA (en g) / TAUX DHA (en g)

Poissons gras (type saumon ou thon)
de 0,26 à 2,04 / de 0,57 à 2,08
Poissons demi-gras (type truite ou sole)
de 0,03 à 0,26 / de 0,10 à 0,48
Fruits de mer
de 0,05 à 0,21 / de 0,10 à 0,16
Poissons maigres (type cabillaud)
de 0,05 à 0,07 / de 0,12 à 0,19

 

Dans nos vies mouvementées, il est parfois difficile d’adapter son alimentation ou de respecter à la lettre les recommandations alimentaires. Une autre solution pour être sûr d’apporter suffisamment d’oméga 3 à notre corps est la consommation de compléments alimentaires oméga 3. Certains sont d’ailleurs spécialement étudiés pour la santé de notre coeur.

Cependant il est important de veiller à la qualité des suppléments, et de demander l’avis d’un médecin.


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Le cerveau et l’équilibre émotionnel

Le cerveau et l’équilibre émotionnel

 

Qu’est-ce que l’équilibre émotionnel ?

 L’équilibre émotionnel repose sur 4 axes principaux :

o   l’optimisme, désignant un état d’esprit à percevoir les choses de manière positive

o   la sérénité, qui est un sentiment de calme et d’apaisement procurant un état de bien-être

o   l’énergie, correspondant à la puissance physique d’une personne pour agir et réagir

o   la concentration, qui est la capacité de focaliser son esprit sur un sujet précis

 

Le cerveau, le siège de notre équilibre émotionnel

Tour d’abord, notre cerveau commande de nombreuses réactions physiologiques pour le bon fonctionnement de notre organisme mais gère également nos émotions. On parle de cerveau rationnel et de cerveau émotionnel qui doivent rester en harmonie pour un meilleur équilibre.

Ainsi, celui dit émotionnel est situé au niveau du système limbique qui régit le comportement, certaines émotions et la mémoire. Certaines zones du cerveau émotionnel jouent des rôles plus spécifiques :

  • L’hippocampe régule le stress et l’anxiété et est responsable de nos capacités de mémorisation.
  • L’hypothalamus est un organe du système nerveux qui intervient dans la régulation de certains comportements comme le stress et la défense. Il régule aussi l’alimentation et les fonctions sexuelles.
  • Le thalamus permet la régulation du sommeil, de la vigilance et de la conscience. Cette région trie les nouvelles informations envoyées par le cerveau et est capable de produire les émotions transmises ensuite à l’amygdale.
  • L’amygdale traite les informations reçues et est impliquée dans certaines émotions comme l’agressivité et la peur.

 

Que se passe-t-il en cas de déséquilibre émotionnel ?

Certaines situations de la vie notamment les conflits ou les pressions induisent des émotions négatives comme la colère, la tristesse, la peur… En cas de séries d’émotions négatives à répétitions, un déséquilibre émotionnel se crée et affecte les personnes en perturbant leur bien-être physique et moral. Ainsi, la conséquence majeure d’un déséquilibre émotionnel est la dépression. Chez certains patients déprimés, des dérèglements chimiques ont été relevés. En effet, les neurotransmetteurs qui sont les messagers chimiques de notre cerveau peuvent être perturbés. De plus, il a été observé chez des personnes déprimés des taux moins élevés en sérotonine, norépinéphrine et dopamine.

 

Le rôle des oméga 3 dans l’équilibre émotionnel et la bonne humeur

Le DHA représente 20% du poids sec du cerveau humain et intervient directement sur notre équilibre nerveux. D’une part, cette proportion en oméga-3 caractérise la fluidité des membranes des neurones. Ils jouent ainsi un rôle dans la transmission des neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine agissant sur la dépression et l’humeur.

D’autre part, l’organisme fabrique naturellement une hormone appelée cortisol, sécrétée par les glandes surrénales qui se trouvent au niveau des reins. Elle intervient dans plusieurs mécanismes dont le contrôle du niveau d’énergie. La sécrétion de cortisol est également influencée par les émotions comme le stress physique ou psychique, la peur et la colère. Une perturbation du taux en cortisol a été identifiée chez de nombreux déprimés. Certaines études ont montré que les oméga 3 permettraient de ralentir la production de cortisol et ainsi de réduire la réponse de l’organisme face au stress.

Comment alimenter son cerveau en oméga 3 ?

Un déséquilibre du rapport oméga 6/oméga 3 peut avoir des conséquences sur la composition en oméga 3 dans le cerveau. L’organisme est capable de transformer l’acide alpha-linolénique (ALA) en acide éicosapentaénoïque (EPA) et acide docosahexaénoïque (DHA) mais en faible quantité. Pour une bonne santé, il est donc nécessaire d’apporter des oméga 3 par le biais de son alimentation.

Il est recommandé de consommer au minimum un poisson gras par semaine pour un apport suffisant en EPA et DHA. Certaines huiles végétales comme l’huile de colza, de noix ou de lin sont aussi une excellente source en ALA et permettent de rééquilibrer le ratio oméga 6/oméga 3. Compte-tenu du rôle structural des oméga 3 au niveau des neurones, un apport en oméga 3 est recommandé chez l’adulte pour le fonctionnement normal du cerveau, de l’ordre de 250mg de DHA par jour en une prise unique (EFSA*). Une supplémentation en oméga 3 sous forme de capsules molles peut donner en parallèle un petit coup de pouce pour la santé de votre cerveau.

 

*EFSA : European Food Safety Authority

 

Références :

Cécile Bascoul-Colombo, Irina A. Guschina, Benjamin H. Maskrey, Mark Good, Valerie B. O’Donnell, John L. Harwood, – Dietary DHA supplementation causes selective changes in phospholipids from different brain regions in both wild type mice and the Tg2576 mouse model of Alzheimer’s disease – Biochimica et Biophysica Acta 1861 (2016) 524–537. 

Delarue J et al., Fish oil prevents the adrenal activation elicited by mental stress in healthy men. Diabetes Metab. 2003 Jun;29(3):289-95. 

Jazayeri S, Keshavarz SA, Tehrani-Doost M, Djalali M, Hosseini M, Amini H, Chamari M, Djazayery A. Effects of eicosapentaenoic acid and fluoxetine on plasma cortisol, serum interleukin-1beta and interleukin-6 concentrations in patients with major depressive disorder. Psychiatry Res. 2010 Jun 30;178(1):112-5. doi: 10.1016/j.psychres.2009.04.013. Epub 2010 May 13.

 

 

 

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Le DHA contribue au fonctionnement normal du cerveau

Le DHA contribue au fonctionnement normal du cerveau

Le DHA, constituant essentiel du cerveau

Les acides gras polyinsaturés, et notamment l’EPA (Acide eicosapentaénoïque) et le DHA, se concentrent au niveau des synapses du cerveau. Ainsi ils entrent dans la composition des membranes des neurones et assurent la fluidité et la souplesse membranaires. Donc ils participent ainsi à la transmission de l’influx nerveux.

De nombreuses études scientifiques ont démontré l’intérêt du DHA dans le fonctionnement normal du cerveau mais aussi dans la prévention du vieillissement cérébral et des maladies neurodégénératives comme la démence ou la maladie d’Alzheimer.

Le DHA est directement impliqué dans la transmission de neurotransmetteurs vers le cerveau, notamment la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine. Ces neuromédiateurs sont liés à la régulation de nombreux processus cognitifs. Indirectement, Le DHA joue donc un rôle essentiel dans le maintien des fonctions cognitives :

  • apprentissage,
  • mémoire,
  • langage,
  • intelligence,
  • raisonnement,
  • concentration,
  • attention,..

Ainsi, comme le montrent de nombreuses études récentes, un taux réduit en DHA dans les cellules nerveuses serait l’une des causes de certains troubles neurologiques comme la dépression ou l’hyperactivité chez l’enfant.

Le DHA, essentiel du plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte

Le cerveau de l’enfant et le DHA

Tout d’abord, le DHA est un constituant essentiel des cellules cérébrales. C’est pourquoi il est nécessaire dès le développement du fœtus, notamment lors de la construction des cellules cérébrales, du système nerveux et des fonctions neurologiques et pendant les premières années de l’enfant jusqu’à la maturation du cerveau.

Il est donc important d’en apporter en quantité suffisante aussi bien pendant la grossesse (et plus particulièrement durant le 3ème trimestre où les besoins du fœtus augmentent) que pendant l’allaitement, puisque le DHA apporté dans l’alimentation de la mère est transmis dans son lait.

Le DHA, et les oméga 3 de façon plus globale, sont également intégrés dans les laits infantiles (Arrêté du 11 avril 2008 relatif aux préparations pour nourrissons et aux préparations de suite)

 

Le DHA et la prévention du vieillissement cérébral

L’âge implique naturellement le vieillissement des organes, de notre système nerveux et des fonctions physiologiques.

Le cerveau, comme tout autre organe, est également concerné. Cependant, il est prouvé aujourd’hui que l’alimentation a un impact direct sur le vieillissement cérébral et sur certaines maladies neurodégénératives.

Des études épidémiologiques et cliniques ont mis en évidence une déficience en DHA dans le cerveau et dans le plasma chez des patients atteints d’Alzheimer. En effet, Le vieillissement s’accompagne d’une diminution de la synthèse d’hormones, de neurotransmetteurs et de la concentration en acides gras polyinsaturés au sein des membranes des neurones.

De plus, le taux de conversion de l’acide alpha-linolénique et de l’acide linoléique en acides gras à longue chaîne s’amenuise avec l’âge. L’activité des enzymes est moins efficace chez les seniors.

Les solutions à adopter 

Afin de prévenir le vieillissement cérébral et protéger le fonctionnement des cellules neuronales, il est recommandé de consommer un apport suffisant en oméga 3 tout au long de sa vie. En effet, en cas d’une alimentation pauvre en DHA, la composition des cellules neuronales est impactée et la structure des membranes modifiée. La fluidité membranaire et les réactions physiologiques au niveau cérébral sont alors affectées.

La consommation une fois par semaine d’un aliment riche en oméga 3, comme un poisson gras, permettrait de ralentir le vieillissement cérébral.

En 2010, l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) a validé l’intérêt du DHA dans le fonctionnement normal du cerveau (allégation santé validée et autorisée). Les experts recommandent la consommation de 250 mg de DHA / jour en une ou plusieurs prises dans le cadre d’une alimentation équilibrée et variée. Le DHA permet de maintenir et de développer les fonctions cérébrales et cognitives tout au long de la vie, mais en particulier chez l’enfant et les personnes âgées.

 

Sources :

Omega-3 Fatty Acids EPA and DHA: Health Benefits Throughout Life. 1,2Danielle Swanson,3 Robert Block,4 and Shaker A. Mousa3,5* 3 The Pharmaceutical Research Institute, Albany College of Pharmacy and Health Sciences, Rensselaer, NY; 4 Department of Community and Preventive Medicine, and Division of Cardiology, Department of Medicine, University of Rochester School of Medicine and Dentistry, Rochester, NY; 5 College of Medicine, King Saud University, Riyadh, Saudi Arabia Massimiliano Pomponi, Massimo Pomponi. DHA deficiency and Alzheimer’s disease. Clinical Nutrition Journal February 2008 Volume 27, Issue 1. Heude B, Ducimetiere P, Berr C EVA Study. Cognitive decline and fatty acid composition of erythrocyte membranes–The EVA Study. Am J Clin Nutr. 2003 77 : 803-808 Barberger-Gateau, Letenneur L, Deschamps V et al. Fish, meat, and risk of dementia: cohort study. BMJ. 2002 Oct 26 ; 325(7370):932-3 Barberger-Gateau P, Jutand MA, Letenneur L et al. Correlates of regular fish consumption in French elderly community dwellers: data from the Three-City study. Eur J Clin Nutr. 2005 Jul;59(7):817-25 Schaefer EJ, Bongard V, Beiser AS, Lamon-Fava S, Robins SJ, Au R, Tucker KL, Kyle DJ, Wilson PW, Wolf PA. Plasma phosphatidylcholine docosahexaenoic acid content and risk of dementia and Alzheimer disease : the Framingham Heart Study. Arch Neurol. 2006 Nov;63(11):1545-50 Schaefer EJ, Bongard V, Beiser AS, et al. Plasma phosphatidylcholine docosahexaenoic acid content and risk of dementia and Alzheimer disease: the Framingham Heart Study. Arch Neurol. 2006 Nov;63(11):1545-50 Yehuda S. Omega 6 / Omega 3 Ratio and Brain-Related Functions. World Rev Nutr Diet. 2003 ;92 :37-56. EFSA. SCIENTIFIC OPINION DHA and support of the cognitive development of the unborn child and breastfed infant Scientific substantiation of a health claim related to DHA and support of the cognitive development of the unborn child and breastfed infant pursuant to Article 14 of Regulation (EC) No 1924/20061 Scientific Opinion of the Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies (Question No EFSA-Q-2008-773) Adopted on 13 March 2009. The EFSA Journal (2009) 1007, 1-14. Guyton AC. Neurophysiologie.3ème édition. Editions

 

 

 

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Le cerveau et sa composition (notamment en graisses)

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A quoi sert le cerveau?

Le cerveau ne représente que 2% du poids corporel total et pourtant son fonctionnement nécessite et représente 15 à 20% des dépenses énergétiques totales au quotidien.

Avec la moelle épinière, le cerveau assure de multiples fonctions dans l’organisme : intellectuelles, sensitives et motrices.

Il est divisé en 2 parties principales : l’hémisphère gauche (logique, analyse, rationalité, langage calcul) et l’hémisphère droit (imagination, affectivité, intuition).

Autre zone importante, le lobe frontal qui est le siège des fonctions majeures : pensée, synthèse et créativité.

Pour aller plus loin…

Les neurones, cellules de notre système nerveux

Le cerveau est constitué d’une chaîne de cellules nerveuses ou neurones qui caractérisent notre système nerveux.

Il compte plus d’une douzaine de milliards de neurones.

Le neurone est donc l’intermédiaire entre notre cerveau et le reste de l’organisme.

C’est lui qui assure la communication dans un sens comme dans l’autre.

Le neurone est le transporteur de signal, c’est-à-dire qu’il réagit à des excitations de natures différentes.

Il existe différents types de neurones qui sont répartis selon leurs fonctions :

  • Les neurones sensoriels ont la capacité de percevoir des stimulations et de les transmettre vers le cerveau
  • Les neurones moteurs sont responsables de la transmission des impulsions du système nerveux central vers les muscles
  • Les interneurones ou neurones d’association permettent la jonction entre les neurones sensoriels et moteurs et participent ainsi aux fonctions de coordination du système nerveux

Le neurone produit ainsi un ou plusieurs influx nerveux (activité électrique qui se propage le long du nerf sensitif reliant le cerveau aux différentes parties de l’organisme). La fonction unique d’un neurone est donc l’élaboration de l’influx nerveux, après excitation, et sa transmission à un ou plusieurs autres neurones et/ou une autre cellule (cellule musculaire…). En effet, ces cellules sont liées entre elles par des jonctions, appelées synapses. Autre proposition de schéma

Les synapses chimiques et électriques

L’influx nerveux se transmet donc par les synapses sous deux formes : électrique ou chimique. Les synapses électriques ne sont pas majoritaires dans le système nerveux mais jouent malgré tout un rôle important. Elles permettent le passage de courant directement d’un neurone à un autre (échanges ioniques).

Ce type de synapses se situent également dans des cellules autres que les neurones comme les cellules musculaires, du myocarde… L’information transmise est rapide et fiable mais la communication électrique n’est pas flexible.
L’information est transférée de manière bidirectionnelle : chaque neurone reçoit et renvoie l’information.

Les synapses chimiques, quant à elles, utilisent des messagers chimiques. Elles sont unidirectionnelles, plus lentes mais sont plus flexibles, ce qui confèrent la plasticité neuronale au niveau du cerveau (capacité à créer et modifier les réseaux de neurones ainsi que les connexions entre eux). Cette plasticité neuronale est étroitement liée aux facultés d’apprentissage et à la mémorisation chez l’être humain. Lorsque l’influx nerveux arrive au niveau du bouton synaptique, il provoque la libération d’une substance accumulée dans les vésicules synaptiques. Cette substance libérée est un composé chimique appelé neurotransmetteur ou neuromédiateur, qui agit sur d’autres neurones.

Les neurones sont ainsi considérés comme des relais de transmission et de traitement de l’information. Ils peuvent aussi bien propager le signal, que le bloquer.

Il existe différents neurotransmetteurs impliqués sur de multiples fonctions de l’organisme, dont voici les principaux :

  • La noradrénaline joue sur l’attention, les émotions, l’apprentissage, la sociabilité…
  • L’adrénaline est synthétisée et libérée en réponse à un stress
  • La sérotonine contribue à réguler la température corporelle, le sommeil, la coagulation sanguine…
  • Le GABA (acide gamma-amino-butyrique) est sert entre autre à contrôler la peur ou l’anxiété, ainsi que  les difficultés d’endormissement
  • La dopamine intervient dans le contrôle des mouvements ; elle est favorable à la recherche de plaisir et d’émotions, à la vigilance.
  • L’acétylcholine intervient dans la contraction musculaire et le contrôle des mouvements ainsi que dans les processus de la mémoire. Certaines études ont montré que la maladie d’Alzheimer est associée à un manque d’acétylcholine dans certaines régions du cerveau.

Pour assurer toutes ces fonctions, le cerveau a des besoins nutritionnels particuliers.

Les besoins du cerveau

Le cerveau est composé principalement de lipides, à hauteur de 60 %. C’est le deuxième organe le plus riche de l’organisme après le tissu adipeux (réserve d’amas graisseux).

Parmi les acides gras qui le composent, 14 % sont des oméga 3 avec une grande majorité de DHA (Acide docosahexaénoïque). Les oméga 6 y sont également présents mais en plus faible quantité.

Pour son bon fonctionnement, le cerveau a des besoins importants en oxygène (qui représentent 20 % de la consommation d’oxygène totale) ainsi qu’en nutriments.

Le glucose est le seul carburant capable d’être utilisé par le cerveau. Par conséquent, et compte-tenu de ses fonctions vitales chez l’être humain, les réserves en glucose dans l’organisme sont prioritairement utilisées pour répondre à ses besoins.

Certaines vitamines sont aussi indispensables pour le fonctionnement normal du cerveau, notamment les vitamines du groupe B.

Le cerveau n’a pas besoin de lipides pour fonctionner et pourtant il est indispensable d’en apporter dans notre alimentation pour assurer une bonne fonction cérébrale. En effet, le DHA contribue au bon fonctionnement cérébral.

 

 

Sources : Omega-3 Fatty Acids EPA and DHA: Health Benefits Throughout Life. 1,2Danielle Swanson,3 Robert Block,4 and Shaker A. Mousa3,5* 3 The Pharmaceutical Research Institute, Albany College of Pharmacy and Health Sciences, Rensselaer, NY; 4 Department of Community and Preventive Medicine, and Division of Cardiology, Department of Medicine, University of Rochester School of Medicine and Dentistry, Rochester, NY; 5 College of Medicine, King Saud University, Riyadh, Saudi Arabia Massimiliano Pomponi, Massimo Pomponi. DHA deficiency and Alzheimer’s disease. Clinical Nutrition Journal February 2008 Volume 27, Issue 1. Heude B, Ducimetiere P, Berr C EVA Study. Cognitive decline and fatty acid composition of erythrocyte membranes–The EVA Study. Am J Clin Nutr. 2003 77 : 803-808 Barberger-Gateau, Letenneur L, Deschamps V et al. Fish, meat, and risk of dementia: cohort study. BMJ. 2002 Oct 26 ; 325(7370):932-3 Barberger-Gateau P, Jutand MA, Letenneur L et al. Correlates of regular fish consumption in French elderly community dwellers: data from the Three-City study. Eur J Clin Nutr. 2005 Jul;59(7):817-25 Schaefer EJ, Bongard V, Beiser AS, Lamon-Fava S, Robins SJ, Au R, Tucker KL, Kyle DJ, Wilson PW, Wolf PA. Plasma phosphatidylcholine docosahexaenoic acid content and risk of dementia and Alzheimer disease : the Framingham Heart Study. Arch Neurol. 2006 Nov;63(11):1545-50 Schaefer EJ, Bongard V, Beiser AS, et al. Plasma phosphatidylcholine docosahexaenoic acid content and risk of dementia and Alzheimer disease: the Framingham Heart Study. Arch Neurol. 2006 Nov;63(11):1545-50 Yehuda S. Omega 6 / Omega 3 Ratio and Brain-Related Functions. World Rev Nutr Diet. 2003 ;92 :37-56. EFSA. SCIENTIFIC OPINION DHA and support of the cognitive development of the unborn child and breastfed infant Scientific substantiation of a health claim related to DHA and support of the cognitive development of the unborn child and breastfed infant pursuant to Article 14 of Regulation (EC) No 1924/20061 Scientific Opinion of the Panel on Dietetic Products, Nutrition and Allergies (Question No EFSA-Q-2008-773) Adopted on 13 March 2009. The EFSA Journal (2009) 1007, 1-14. Guyton AC. Neurophysiologie.3ème édition. Editions


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